René Mouille
Naissance |
Sainghin-en-Weppes (Nord) ( France) |
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Décès |
(à 94 ans) La Roque-d'Anthéron (Bouches-du-Rhône) ( France) |
Actif vers | 1945-1988 |
Nationalité | France |
Domaines | aéronautique |
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Diplôme | Institut catholique d'arts et métiers (ICAM) de Lille |
Formation | École spéciale des travaux aéronautiques (ESTAé) |
Influencé par | Pierre Renoux |
Renommé pour | Fenestron |
Distinctions | Alexander Klemin |
René Louis Mouille, né le [1] à Sainghin-en-Weppes[2],[3] dans le Nord et mort le [4],[5] à La Roque-d'Anthéron (Bouches-du-Rhône)[2], est un ingénieur français du secteur aéronautique et spatial. Il participa notamment aux programmes d'hélicoptères Alouette II, Alouette III, Frelon, Super Frelon et Puma pour la Société nationale des constructions aéronautiques du Sud-Est (SNCASE), puis pour Sud-Aviation, avant de devenir directeur du bureau d'études de la division hélicoptères de l'Aérospatiale à Marignane. Il est à l'origine de plusieurs innovations sur les hélicoptères tels que le rotor de queue à cinq pales utilisé sur le Frelon et le Puma, les moyeux NAT (non articulé en traînée), les pales composites ou les queues à fenestron.
Biographie
[modifier | modifier le code]Né en 1924 dans le Nord[6], René Mouille est sorti diplômé, dans le peloton de tête, de l'Institut catholique d'arts et métiers (ICAM) de Lille. Ensuite il rejoint l'École spéciale des travaux aéronautiques (ESTAé) de Paris, puis l'Armée de l'Air durant la Seconde Guerre mondiale. En 1945 il effectue un stage à la Société nationale des constructions aéronautiques du Sud-Est (SNCASE) avec l'ingénieur en chef Pierre Renoux, spécialiste des voilures tournantes[7]. René Mouille a trouvé sa voie[8].
En 1946, il est embauché définitivement à la SNCASE. Travaillant au bureau d'études sur tous les types étudiés à l'époque, il acquiert une expérience technologique inestimable[8]. Il travaille avec Renoux sur le programme de l’autogire SE.700 et notamment au problème de refroidissement de son moteur à pistons Béarn. Ensuite, dès 1947, il travaille sur la partie « rotors » et ensembles mécaniques du SE.3000 et du SE.3101, notamment le gyro-stabilisateur du SE.3101[6].
Nommé responsable des études d’hélicoptères à la fin de 1950 alors que la petite structure dédiée aux voilures tournantes chez Sud-Est est gravement menacé[9]. Il travaille ensuite sur les programmes Alouette I et II qui effectuent leur premier vol respectivement le et le [7], l’Alouette II étant le premier hélicoptère français doté d’une turbine à gaz. Il participe activement, en tant qu’ingénieur d’essais et d’études, à la préparation du record en circuit fermé de Jean Boulet sur l’Alouette I. En 1954, il devient responsable des programmes d’essais et d’études des Alouette 2 et 3, puis du SNCASE SE.3200 Frelon sur lequel il a essuyé tous les « plâtres » possibles, tant la machine était capricieuse. C’est d’ailleurs grâce à tous les ennuis subis par le Frelon que le Super-Frelon a été réussi, car on avait appris avec son prédécesseur tout ce qui ne fallait pas faire sur un hélicoptère de gros tonnage[6].
En 1963, il est nommé responsable du programme Puma dont il va suivre le développement jusqu'à la certification[6]. René Mouille sera à l'origine de beaucoup de solutions nouvelles :
- il imagine pour le Frelon 02 un rotor de queue à 5 pales, de type Sikorsky, qui est adapté ensuite sur le Super-Frelon et le Puma.
- moyeu NAT (non articulé en traînée)[7],
- pales composites[7],
- rotor de queue fenestron[7],
- moyeu « Starflex »[7],[8].
On lui doit toute l'approche et l'étude de l'avant-projet de l'Écureuil appelé à devenir un succès commercial mondial et dont le prototype, piloté par Daniel Bauchart, effectue son premier vol à Marignane le [7].
Parti en retraite en 1988[6], il est mort le [4].
Distinctions
[modifier | modifier le code]- Médaille de l'Aéronautique (1964)[6]
- Chevalier de l'Ordre National du Mérite (1978)[6]
- Médaille d’argent de la Société d'encouragement pour l'industrie nationale (1982)[6]
- Grand prix de l'Association aéronautique et astronautique de France (AAAF) (1987)[6]
- Chevalier de la Légion d'Honneur (1989)[6]
- 2011 Médaille d’Or des Vieilles Tiges[6]
- Membre correspondant de l'Académie de l'air et de l'espace (AAE)[6]
- En 1979, aux États-Unis, il reçoit le prestigieux prix Alexander Klemin de l'American Helicopter Society (en) (AHS)[6]. Il était le second Français à obtenir cette distinction, après Louis Breguet[4].
Citation
[modifier | modifier le code]- « Le Frelon nous a montré justement ce qu'il ne fallait pas faire sur un hélicoptère ».[10]
Publications
[modifier | modifier le code]- « Des capots aux moyeux rotors : des hélicoptères presque en plastique », dans Revue aerospatiale, N° hors série 20 ans d'Aerospatiale, .
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « À la mémoire de René Mouille: pionnier de l'industrie de l'hélicoptère », sur www.airbus.com, (consulté le ).
- « Décès de rené Mouille », sur Union Française de l’Hélicoptère, (consulté le ).
- « Fichiers des décès | Insee », sur insee.fr (consulté le )
- Frédéric Marsaly, « Décès de René Mouille, le père du fenestron », sur Aerobuzz.fr, (consulté le ).
- (en) « Airbus Helicopters on LinkedIn: "Airbus says goodbye to one of its founding engineers, Rene Mouille, who was pivotal to pushing the helicopter industry forward with more than 40 patents to his name including the #Fenestron and #Starflex rotor. He pioneered developments such as the Alouette family – the first turbine helicopter, the Super Frelon, the Puma, the Gazelle, the Dauphin and the Ecureuil." », sur www.linkedin.com (consulté le )
- Daniel Liron, « René Mouille : du génie à l'excellence », sur Hélico-Fascination, (consulté le )
- Bernard Marck, Dictionnaire universel de l'aviation, Paris, Tallandier, , 1129 p. (ISBN 2-84734-060-2), p. 748
- Jacques Nœtinger, « René Mouille. L'hélicoptère toujours », Air et Cosmos, no 1040, (lire en ligne)
- « L'homme aux Alouettes s'est éteint », sur Air et Cosmos (consulté le ).
- Le Frelon
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Bernard Marck, Dictionnaire universel de l'aviation, Paris, Tallandier, , 1129 p. (ISBN 2-84734-060-2), p. 748.
- Jacques Nœtinger, « René Mouille. L'hélicoptère toujours », Air et Cosmos, no 1040, (lire en ligne).
- « Disparition de René Mouille », Le Fana de l'Aviation, no 591, , p. 7.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Daniel Liron, « René Mouille : du génie à l'excellence », sur Hélico-Fascination, (consulté le ).
- Frédéric Marsaly, « Décès de René Mouille, le père du fenestron », sur Aerobuzz.fr, (consulté le ).
- « Décès de rené Mouille », sur Union Française de l’Hélicoptère, (consulté le ).
- (en) « VFS Remembers René Mouille », sur The Vertical Flight Society, (consulté le ).
- Ingénieur français du XXe siècle
- Ingénieur aéronautique
- Ingénieur aéronautique français
- Membre de l'Académie de l'air et de l'espace
- Titulaire de la médaille de l'Aéronautique
- Chevalier de la Légion d'honneur
- Chevalier de l'ordre national du Mérite
- Naissance dans le département du Nord
- Naissance en octobre 1924
- Décès à La Roque-d'Anthéron
- Décès en janvier 2019
- Décès à 94 ans